Siège social de Michelin, bâtiment d’accueil « la Canopée »

Sur ce site de 17 hectares, aux portes du centre-ville, le programme comprend trois axes. D’abord la construction d’une entrée incarnant l’image du groupe, avec la création d’espaces à usage public (café, salle d’exposition, boutique), puis la réhabilitation des 6 000 mètres carrés de bureaux attenants, et enfin le réaménagement de la place publique à l’entrée du Campus, en co-maîtrise d’ouvrage avec la Métropole de Clermont-Ferrand. « Notre mission était sous-tendue par des enjeux d’intégration urbaine très forts, mais aussi d’image », explique Romain Léal, de l’agence Encore heureux. Le projet vise en effet à incarner un changement dans la politique de l’entreprise, plus ouverte sur la ville et au-delà, ses habitants et un large public national et international. Dans ce contexte les architectes font le choix d’une certaine transparence constructive, laissant apparentes les structures pour mieux les magnifier. Une façon, aussi, d’exprimer l’identité industrielle du groupe familial et son exigence de qualité. Les volumes sont vastes, largement ouverts et traités avec douceur et élégance. D’un point de vue acoustique, il s’agit de procurer un confort intérieur optimal à tous les usagers, dans des espaces aux fonctions variées (salle d’exposition, café, salles de réunion, bureaux, etc.), dans le respect d’un parti pris architectural exigeant. Pour y parvenir, une partie du traitement est intégrée au second œuvre, mais pour les enjeux plus sophistiqués c’est sur la souplesse, la facilité de pose et les performances techniques et décoratives des solutions de Texaa que s’appuient les concepteurs. Selon les contextes, les panneaux Stereo sont disséminés ou assemblés en nappes Strato, privilégiant alternativement un habillage de maille ronde (absorbant) ou de grande maille partiellement transparente (respirant), en fonction des besoins.

Acoustique et esthétique

« Nous souhaitions laisser brute la vue sur les matériaux mis en œuvre : la charpente acier, les planchers bois, explique Romain Léal, architecte en charge du projet. Nous avons par exemple intégré des miroirs dans l’âme des poutres, troublant un peu la vue pour mieux révéler la structure du bâtiment et la noblesse des matériaux, auxquels répondaient très bien la qualité des finitions et du textile des solutions Texaa. Ainsi dans la salle d’exposition, en mélangeant des panneaux absorbants (maille ronde) et des panneaux respirants (grande maille ronde) dans les nappes Strato, nous avons pu cumuler confort acoustique et dissimulation des réseaux de gaines et chemins de câbles, tout en laissant s’exprimer la vérité constructive du bâtiment, sans déparer de l’esthétique globale. Au contraire, même. » Les nappes Strato au centre de la salle ont la particularité d’avoir des angles arrondis obtenus par un fin montage sur mesure réalisé par le serrurier du chantier : un cadre en tube d’acier, suspendu par des filins métalliques entre les poutres structurelles accueille le textile Aeria en versions grande maille ronde et maille ronde de Texaa. Puis des panneaux absorbants, dans le même coloris gris sombre, sont disposés en périphérie du volume pour atteindre la bonne surface d’absorption acoustique. Le concepteur poursuit : « Dans les salles de réunion à l’étage du nouveau bâtiment, le besoin en confort acoustique était encore plus exigeant. D’une part, les temps de réverbération devaient être extrêmement courts et d’autre part, il fallait assurer la confidentialité totale des échanges. Ainsi les panneaux Stereo suspendus au plafond (coloris moutarde) nous ont permis d’atteindre près de 40 % de la surface d’absorption recommandée sans avoir à masquer ni la structure, ni les planchers, et ainsi garantir la continuité esthétique du bâtiment. L’installation de moquettes et de laine acoustique dans des allèges en bois micro perforées sur la périphérie des salles complète le traitement. Nous avons par ailleurs utilisé le petit espace linéaire entre les panneaux pour suspendre des luminaires tubulaires, dans ce même esprit industriel. »

La maille en lumière

Dans les espaces de bureaux c’est la maille Aeria des nappes Strato qui est mise en lumière. « Ici, nous avons utilisé la nappe de plafond de manière décorative », détaille l’architecte. Aussi bien dans les espaces « lounge » aménagés sur les paliers distribuant les open-spaces que dans les circulations. « Nous avons choisi de marquer la circulation centrale au-dessus de laquelle passent les réseaux, tout en y intégrant l’éclairage de sol réglementaire, diffusé en halo par la maille ouverte, poursuit-il. Nous y avons également incorporé les signalétiques des sorties de secours, les détecteurs de présence qui déclenchent la lumière, les détecteurs de fumée et les trappes pour la maintenance. Le résultat est vraiment intéressant. Cela permet d’unifier le traitement, de concentrer des fonctions tout en créant une continuité visuelle très appréciée par les usagers. » D’ailleurs la mise en œuvre des panneaux Stereo, coloris nacre, dans le café du bâtiment d’accueil procède un peu du même principe, l’absorption acoustique en plus. Installés sur la périphérie de l’espace, dissimulant là encore les réseaux, ils intègrent des séries de petits luminaires d’ambiance, jouant ainsi également un rôle de réflecteur. Et le concepteur de conclure : « Dès qu’il faut travailler en finesse, la diversité des produits et des coloris offrent une souplesse d’utilisation très appréciable. Et puis la standardisation des solutions est suffisamment vaste pour mixer les éléments et adapter la solution au projet. » Mais parfois il faut bien sortir (un peu) des standards, comme par exemple dans la salle d’étude dédiée aux enfants des employés, où les panneaux Stereo (coloris bronze) se jouent de la géométrie du plafond.