La rigueur du calepinage découle du parti que les architectes ont pris. Ils ont dimensionné avec précision le parcours des fluides pour qu’à travers la maille du Strato, toute la profondeur du plénum se laisse percevoir. Les éclairages artificiels suspendus 30 cm au-dessus de la maille élargie participent évidemment à la lecture tridimensionnelle de ce plafond. Mais l’impression de cocooning que l’espace procure découle aussi de la qualité acoustique qu’offre le dispositif. D’une part, l’efficacité des panneaux filtres Strato n’est pas négligeable, ils offrent une légère absorption acoustique. D’autre part, un flocage absorbant épais de couleur noire a été appliqué sur le plancher haut de sorte à casser l’écho que le béton nu aurait provoqué.
La prescription de ce plafond modulaire en textile n’a pas été un long fleuve tranquille. Face à une solution initialement prévue en métal, plusieurs éléments l’ont cependant favorisée. Le caractère parfaitement hygiénique du produit qui, n’étant pas électrostatique, ne retient pas la poussière, et son entretien aisé participent à pouvoir prescrire ce type de plafonds dans les lieux de soins et santé. La résistance mécanique de la maille tricotée et la simplicité des zips* qui permettent d’escamoter la toile pour glisser la tête en plénum ont satisfait les services de maintenance qui se sont dits surpris de l’aisance à manipuler de grands modules aussi légers. Mais surtout, ce sont les services de sécurité qui ont mis à rude épreuve le plafond pour s’assurer que Strato ne nuirait pas à l’efficacité du désenfumage. Un test grandeur nature a été exigé et mis en œuvre de sorte à constater que la grande maille se laissait aisément traverser par les fumées chaudes. Les modules suspendus avec soin par l’entreprise Berriot Linselle n‘ont pas été ébranlés par le souffle imposant des extracteurs de désenfumage. Ainsi, le produit obtint l’unanimité des critères de validation.