Deux bulles géantes.
Blanches et jaunes, aux couleurs d’arc en rêve.
Deux-cent vingt-huit mètres carrés chacune,
sept mètres de hauteur…
Les salles de commissions du Palais de l’Europe, 1977-2014
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Blanches et jaunes, aux couleurs d’arc en rêve.
Deux-cent vingt-huit mètres carrés chacune,
sept mètres de hauteur…
Hans-Walter Müller est l’un des pionniers des gonflables, ces bulles de plastique souple, simplement mises en tension par de l’air sous pression. Il a construit des dizaines de structures de ce type depuis les années 1960, pour des théâtres, des expositions et même une église pouvant accueillir 200 personnes et ne pesant que 39 kg. « Un gonflable, explique-t-il, c’est simplement une peau qui contient un espace, sépare extérieur et intérieur, apparaît et disparaît et parfois se dématérialise. En cela c’est un espace ludique, fantastique et inhabituel, très loin de la construction traditionnelle… Avec peu d’énergie, on peut créer des constructions très vastes… » 1
Cette structure est une commande artistique faite à Hans-Walter Müller, par arc en rêve, en 2012, à l’occasion de la présentation d’une exposition consacrée à l’opération « 50 000 logements » initiée par la communauté urbaine de Bordeaux. Le centre d’architecture bordelais souhaitait disposer d’un espace d’exposition itinérant : une structure légère, facilement transportable et aisée à mettre en œuvre, suffisamment extraordinaire pour susciter l’intérêt des habitants et susceptible de s’installer en quelques heures, avant de reprendre son chemin tout en laissant le site intact. Le projet d’Hans-Walter Müller répond particulièrement bien à ce programme : c’est non seulement un espace fonctionnel et polyvalent, mais c’est également un très bel objet plastique, coloré, surprenant.
Comme ce gonflable est composé de deux dômes parfaitement hémisphériques, l’acoustique intérieure y est particulièrement sonore : « Une forme de ce type est toujours très réverbérante, explique Fabrice Lalanne, qui a suivi de près le développement de ce projet chez Texaa. Il s’y produit des effets acoustiques curieux : placé à un endroit précis, vous entendez très distinctement une conversation qui se tient à l’opposé de l’espace, mais vous avez des difficultés à comprendre ce que dit votre voisin. Ces phénomènes de propagation sont connus depuis longtemps ; ils ont même été exploités, autrefois, dans les salles voûtées de certains hospices, où l’on pouvait ainsi communiquer avec un malade contagieux tout en restant à plusieurs mètres de lui, les voix se transmettant le long de la paroi… »
Mais ce qui n’est pas trop gênant en situation d’exposition devient vite problématique dès lors que ce gonflable devrait aussi pouvoir accueillir des rencontres, conférences et débats… Comment résoudre ce problème ? Ici, pas de plafond à habiller de matériaux absorbants, ni de structures porteuses auxquelles suspendre des objets acoustiques de grandes dimensions… Différents objets de la gamme Abso (totems, coussins, etc.) ont été positionnés pour briser les ondes sonores qui circulent parallèlement aux parois du gonflable. Sollicité dans le cadre d’un partenariat amical, Texaa a invité, pour avis, un spécialiste de l’acoustique des salles de spectacles, Christian Malcurt. Il fallait également trouver un moyen de placer des obstacles dans l’espace, pour le fractionner : tentures ? velum ? « Plutôt des voiles triangulaires, tranchera Michel Jacques, directeur artistique d’arc en rêve ; elles vont permettre de jouer librement dans l’espace tout en préservant la perception du volume… »
« Ces objets ont été fabriqués sur-mesure, à la manière dont nous faisons nos stores, explique Edwige Carnis, chef d’équipe couture, chez Texaa, mais en utilisant du Vibrasto 03 habillé d’Aeria sur ses deux faces. Le plus compliqué pour nous, c’était de trouver comment assembler les deux ou trois éléments qui composent chaque voile. Quel type de couture adopter pour que ça tienne et que ce soit beau des deux côtés ? Finalement, nous avons choisi une couture zigzag : les deux bords sont assemblés à vif, par une suture, sans aucune épaisseur. Les finitions renforcées, à chaque angle, ne nous ont pas inquiétés particulièrement : nous faisons déjà les mêmes pour les cubes Abso… »
Après avoir testé leur comportement acoustique en laboratoire, un premier essai d’accrochage a été réalisé à l’intérieur du gonflable, pour vérifier la pertinence et solidité du dispositif de fixation et pour voir – et écouter – le résultat…
Les voiles sont tendues et amarrées à différents points d’attache fixés par soudage haute fréquence sur la paroi de PVC du gonflable.
Hans-Walter Müller maîtrise parfaitement cette technique : « Quand j’ai commencé à faire des gonflables, explique-t-il, j’utilisais les matériaux les moins chers en les scotchant. Je me rappelle que pour assembler deux lés de 50 m, je scotchais en reculant : ainsi je voyais ce que j’avais déjà fait et pas ce qu’il me restait à faire. Lorsque j’ai montré le résultat, une partie du public ne voyait que le scotch : ils m’appelaient “Müller la Rustine”. La différence, aujourd’hui, c’est que je ne scotche plus, je soude à haute fréquence. Je suis donc devenu “Müller le Soudeur ” ! » Et à considérer les forces que ces soudures sont capables d’encaisser, il faut bien reconnaître qu’à près de 80 ans, M. Müller est un vrai spécialiste…
Ainsi suspendues, les « voiles acoustiques » flottent littéralement dans l’espace., leurs courbes s’accordant particulièrement bien à celles
de chaque demi-sphère. Ombres et couleurs. Simple et particulièrement efficace : l’amélioration acoustique est immédiatement perceptible.
Il suffit de se déplacer du premier espace équipé de trois voiles au second, qui ne l’est pas encore, pour apprécier la différence…
Cette expérimentation improvisée pour des volumes tout à fait atypiques pourrait-elle avoir une place et quelque utilité dans des volumes plus conventionnels ? « Cette aventure était un peu un défi pour nous, conclut Fabrice Lalanne, et il y a un certain plaisir à chercher des solutions acoustiques dans des espaces singuliers : ce genre d’expérimentations nous bouscule, mais finalement, elles nous font avancer.
Et puis, personnellement, j’aime ce gonflable ! »
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